"L’Education est le troisième pilier de mon projet présidentiel" Ségolène Royal

Chers soutiens,

La semaine écoulée, humainement très enrichissante, m’a permis de continuer d’aller au contact de la France qui souffre et qui espère, et de décliner mes priorités et solutions concrètes telles que je les ai exposées dans mon livre « Lettre à tous les résignés et indignés qui veulent des solutions ».

En déplacement dans le territoire de Belfort, j’ai rencontré les parents d’élèves d’une école menacée de fermeture. Après leur avoir fait part de mon soutien, j’ai indiqué que la rentrée 2012 ne ressemblerait pas à la rentrée 2011, la pire que l’Education nationale ait connu.

 

L’Education est le troisième pilier de mon projet présidentiel. Elue à la Présidence de la République, je gèlerai immédiatement les suppressions de postes programmées et j’engagerai un plan de recrutement sur la durée du mandat en fonction des besoins et des moyens dégagés par le désendettement du pays.

A Belfort également, j’ai rencontré les représentants des salariés d’Alstom. Cette société a bénéficié d’un allègement d’impôts conséquent (66 millions d’euros) de la part de l’Etat en échange, suite à une fusion absorption, du maintien de l’activité du site de Belfort pendant trois ans. Or, six mois après les premières suppressions de postes ont été programmés. J'ai écrit au PDG d’Alstom et au Gouvernement pour exiger que les engagements soient tenus.

Les ouvriers des Fonderies du Poitou à Châtellerault sont quant à eux victimes d’un chantage à l’emploi de leur actionnaire qui vise à réduire de 15% leurs salaires pour faire monter le cours de l’action et les dividendes versés aux actionnaires alors que l’engagement avait été pris, au moment du rachat, de maintenir les salaires. Je me suis rendue auprès d’eux pour leur dire que ce chantage est totalement inacceptable et j’ai exigé, avec les salariés, le retrait de ce plan. Ce combat est emblématique de la résistance à opposer aux actionnaires qui ne respectent pas le travail.

A Cerizay (Deux-Sèvres), à l’occasion du lancement de la production de la Mia Electric, la voiture électrique produite chez Heuliez, j’ai présenté mon plan de reconquête industrielle et de créations d'emplois par la croissance verte à partir de l'exemple réussi de sauvetage d'Heuliez et du lancement officiel de la voiture électrique franco-allemande MIA. Ce plan correspond aux deux premiers piliers de mon projet pour 2012 : faire de la France un pays d’entrepreneurs et faire de la France la première puissance écologique d’Europe.

 

Délocalisations, licenciements boursiers, disparition d’activités : en 30 ans, la France a perdu près de 2,3 millions d'emplois industriels. La part de l'industrie dans la richesse nationale est tombée de 28% à 13%. Depuis 2002, plus de 500.000 emplois industriels ont été détruits.  

 

Ce plan de reconquête industrielle vise la création de 500 000 emplois nouveaux en cinq ans. Il repose sur 3 pilliers :

 

- la nouvelle frontière de la croissance verte : ce choix stratégique guidera toute l’action de l’Etat (objectifs précis fixés par secteur industriel, nouvelles normes de production et de consommation, concentration des aides publiques, mobilisation de la banque publique d’investissement et de la réforme fiscale pour orienter les profits vers les investissements).

 

- la triple alliance de l’innovation : trois acteurs travailleront en commun : les centres de recherche, publics et privés ;  les PME, parce qu’elles ont la capacité d’innover la plus forte ; les grands groupes, parce qu’ils disposent de la taille et des moyens nécessaires pour valoriser les avancées des PME.

 

- la valeur – travail : la sécurisation des parcours professionnels : L’innovation ne peut suffire à développer des secteurs industriels : pour passer de l’idée nouvelle à la production, il faut pouvoir s’appuyer sur une main d’œuvre bien formée et motivée. La reconquête industrielle suppose que les à-coups conjoncturels ne donnent pas lieu à des ruptures de contrat de travail : la sécurisation des parcours professionnels permettra le maintien dans les entreprises de salariés expérimentés, en ayant recours à des actions de formation ou au chômage partiel. Cette solution a été testée avec succès dans le cas d'Heuliez.

 

La croissance verte est un levier majeur pour sortir de la crise. Le combat exemplaire pour sauvez l’entreprise Heuliez a permis de prouver qu’il n’y a pas de fatalité aux fermetures d’usine. Ce que la Région Poitou-Charentes a fait en entrant au capital de l’entreprise, l’Etat peut le faire pour mobiliser la puissance publique de façon novatrice.

 

J’ai conclu mon intervention devant les salariés d'Heuliez en leur disant : "Dans cette usine, c'est un message d'espoir que portent les salariés. Oui, il est possible de faire de la France la première puissance écologique d'Europe !"

 

La semaine prochaine sera également très intense :

 

- Jeudi et vendredi, j’effectuerai un grand tour des quartiers populaires de région parisienne, avec à chaque fois des rencontres de proximité avec les habitants. Je leur réaffirmerai qu’avec moi comme Présidente, les banlieues seront bien une partie essentielle de la solution et plus un problème. Je leur présenterai également mes solutions pour la sécurité.

 

- Samedi 10 septembre aura lieu notre premier grand meeting de campagne à Montreuil à partir de 15h00 au Parc des expositions (128 rue de Paris – Métro Robespierre). Je compte sur votre présence et sur la mobilisation que vous pourrez faire autour de vous.

Chers amis, il reste 35 jours avant le premier tour des primaires citoyennes. Les Français commencent à regarder de plus près ce que proposent les candidats et j’ai fait le travail de hiérarchisation de mes priorités. N’hésitez pas à vous appuyer sur les cinq piliers que j’ai définis. L’accueil sur le terrain est toujours aussi bon et il préfigure, j’en suis certaine, le résultat des 9 et 16 octobre.

Je compte sur vous pour le porte-à-porte, c’est essentiel.

 

Bien amicalement

Ségolène Royal

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :